Filets volants et marées noires
David Rodriguez vit à Quito, en Equateur. Il pratique la pêche artisanale depuis l’âge de huit ans. A cette époque, lui et ses frères utilisaient trois ou quatre filets de deux cent mètres pour attraper trente livres de crevettes. Aujourd’hui, il leur faut dix fois plus de filets pour capturer dix fois moins de crustacés. David attribue cet amenuisement des ressources halieutiques à la pollution de l’eau par les déchets plastiques qui remplissent les filets. Il déplore également la présence gênante des bateaux qui s’approchent trop des côtes et réclame la délimitation d’une zone réservée aux pêcheurs côtiers et leurs “filets volants”. Notre témoin fustige enfin les déversements de pétrole qui dégradent en profondeur l’écosystème marin. Pour lui, il est urgent d’agir afin de rétablir et préserver l’équilibre naturel pour les générations futures.