Le chant des mangroves

Amoussouvi Chilaver vit à Djègbadji, au Bénin. Il déplore la perte de biodiversité de la mangrove, qu’il attribue à la coupe abusive des arbres. Il raconte que cet écosystème unique était autrefois au cœur de la vie de la communauté autochtone : les ressources halieutiques y étaient abondantes, le bois servait aux constructions ou pour le chauffage et les arbres offraient une protection contre les vents violents. Aujourd’hui, l’espace naturel est dégradé et les poissons ont déserté ; les pêcheurs ont été contraints de se reconvertir dans la production de sel. L’interdiction d’exploiter le bois de la mangrove, bien qu’elle contribue à sa préservation, contrarie les habitants dans leurs activités économiques et domestiques.

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